Prioriser l'intention positive pour éviter le piège de la critique

Quel est le rôle des feuilles de route de mention (FdR) au sein de l’UF STE ?

Les feuilles de route de mention sont examinées avec attention par les équipes pédagogiques et nous permettent d’évaluer l'alignement de nos actions avec nos objectifs. Ce ne sont pas des objets que nous consultons au quotidien mais plutôt des outils de suivi qui nous permettent d’élaborer un bilan annuel.

A titre d’exemple, elles nous permettent de justifier de manière transparente les changements et les évolutions de nos formations auprès des membres de nos conseils de perfectionnement. C'est un moyen de communiquer autour des transformations engagées auprès d’un public externe. Au sein de notre unité de formation, il s'agit d'un outil qui met en lumière les efforts des équipes pédagogiques.

Quels sont les succès et les défis rencontrés dans la mise en œuvre de ces feuilles de route ?

Les feuilles de route ont été réalisées avec beaucoup de sérieux et d’application. Les collègues se sont réellement saisis de cet outil ce qui démontre un certain engagement envers l’amélioration continue de nos formations.

Deux ans après, force est de constater que le suivi de ces feuilles de route dépend de la bonne volonté des équipes pédagogiques mais également des moyens qui leur sont alloués. Nous avons constaté certaines limites, notamment en termes de temps et de disponibilité nécessaires pour développer des axes spécifiques. Les équipes sont souvent surchargées de travail, mais l'engagement envers la structuration de nos actions est une source de motivation.

En quoi les feuilles de route de mention permettent de faire coïncider les objectifs de l'unité de formation et la stratégie de l'établissement ?

Malgré le fait que nos feuilles de route de mention aient été élaborées indépendamment les unes des autres, nous retrouvons dans ces dernières des thématiques communes à l’image du développement des pédagogiques actives, de l’ouverture des formations à la recherche ou à l’international.

Ces thématiques communes traduisent une forte cohésion d'enseignement au sein de l’unité de formation. Mais nous n’avons pas attendu la création des feuilles de route de mention pour cela. Par exemple, nous travaillons depuis plusieurs années déjà, en cohérence avec la politique de formation de l’établissement, sur le développement de pédagogies innovantes et la structuration de notre offre en blocs de connaissances et de compétences.

Comment vous organisez-vous pour assurer le suivi et la mise en œuvre de ces feuilles de route ?

Lorsque nous avons travaillé sur nos feuilles de route de mention, nous avons établi un calendrier idéal. Désormais, il s’agit de l’ajuster et d’adapter nos actions à la réalité. Par exemple, nous faisons actuellement face à une baisse de nos effectifs et avons entrepris des actions à destination du secondaire pour tenter de redresser la barre. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvions anticiper et n’avons donc pas beaucoup insisté sur cet aspect dans nos feuilles de route. C’est pourquoi il me semble essentiel de pouvoir ajuster ces outils en tenant compte de la conjoncture actuelle.

Nous sommes ouverts à toute proposition qui pourrait émaner de l’université ou du collège de formation pour collaborer et partager à l’échelle de différentes mentions et unités de formation. Bien que l’outil « feuille de route » ne traduise pas toutes les étapes de la mise en place des transformations et ne garantisse pas la solution, il représente une tentative positive et vertueuse d'encourager l'amélioration continue de l’offre de formation.

A mon sens, le risque principal réside dans l’éventualité que les feuilles de route focalisent l’attention sur les aspects négatifs au lieu de mettre en avant les réussites des équipes pédagogiques. Il me semble que nous devons être particulièrement vigilants à cela. Pour embarquer les équipes, il me semble important de donner de la visibilité aux réalisations effectives et avoir une analyse réflexive sur les engagements qui n'auraient pas pu être tenus.