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Professionnaliser les licences générales

À travers le projet PEPSCI, la licence sciences pour l’ingénieur (SPI) est devenue le terrain d’expérimentation de la professionnalisation des licences. Avec le soutien de la MAPI et d'un groupe de travail d’enseignants et de professionnels de l’orientation, Noëlle Lewis étudie les opportunités de construction de parcours mixtes entre licence et BUT.

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Le projet NewDeal met à l’étude la diversification des parcours de formation ainsi que leur articulation au monde professionnel. La professionnalisation des licences générales est un des axes de travail.

En rapprochant les formations bac +3 en génie électrique et génie mécanique de l’université de Bordeaux, à savoir la licence SPI et les BUT GEII et GMP (respectivement « génie électrique et informatique industrielle » et « génie mécanique et productique »), le projet PEPSCI étudie les opportunités de construction de parcours mixtes avec les objectifs suivants :

  1. Expérimenter la professionnalisation de la licence SPI en donnant la possibilité à des étudiants de licence d’intégrer des modules d’enseignements professionnalisant (UE SAE pour « situations d’apprentissage et d’évaluation ») dispensés dans les formations BUT, en remplacement d’enseignements plus théoriques ;
  2. Proposer à certains étudiants de l’IUT souhaitant poursuivre leurs études en master d’intégrer des enseignements scientifiques fondamentaux de la licence SPI.

Alors que les licences générales invitent généralement à la poursuite d’études, l’originalité du projet PEPSCI réside dans le fait de donner la possibilité aux étudiants de décrocher une licence SPI en ayant bénéficié d’un parcours personnalisé axé autour de la professionnalisation.

Créer des ponts entre licence et BUT

Dès les prémisses du projet, une collaboration est née entre les équipes pédagogiques de la licence et celles des IUT concernés. Si les méthodes de travail, les programmes et l’organisation des formations sont bien différents, les équipes ont compris qu’elles avaient tout à gagner à travailler de concert.

Plutôt que de créer des enseignements de toutes pièces, autant capitaliser sur l’expérience en matière de professionnalisation de l’IUT et en matière de poursuite d’études de la licence. Dès le mois de septembre, PEPSCI proposera ainsi à quelques étudiants volontaires d’explorer les enseignements des formations voisines.

Les étudiants ont 17 ou 18 ans lorsqu’ils s’engagent en licence. En 3 ans, ils ont le temps de murir et de faire évoluer leur projet d’étude. Intégrer une formation sans avoir la possibilité de s’arrêter avant la fin du master, ce n’est pas évident pour la majorité d’entre eux. Avec PEPSCI nous expérimentons une alternative.

Noëlle Lewis
Directrice adjointe de l’UF SDI et porteuse de ce projet

Un diplôme en prise avec les besoins des entreprises

Une phase d’expérimentation est essentielle pour s’assurer que l’ambition est bien en phase avec les attentes des professionnels.

En tant qu’ingénieure de formation, je me suis adaptée à la spécificité du projet et à la question de la professionnalisation qui avait rarement été abordée jusqu’ici. Nous devions sécuriser l’expérimentation en nous assurant d’être bien en phase avec les attentes des professionnels. J’ai alors identifié, contacté et rencontré des professionnels qui ont confirmé la pénurie de mains de d’œuvre et de techniciens dans la filière industrielle. Au-delà du recueil de besoin, je les ai invités à rejoindre PEPSCI en accueillant des étudiants en stage ou en alternance, en participant à la sélection des étudiants, en venant présenter leurs entreprises ou encore en participant aux conseils de perfectionnement.

Barbara Lavianne
Ingénieure de formation à la MAPI

La cellule soutien des projets, un appui précieux

En matière de suivi de projet, la cellule soutien des projets de la MAPI se charge de la structuration globale de l’expérimentation, apporte des compétences en matière de planification ou encore de suivi budgétaire. « Un soutien très précieux lorsque nous n’avons pas été formés pour cela » explique Noëlle Lewis.

Je vois Noëlle Lewis chaque semaine afin d’assurer un suivi de proximité pour le projet PEPSCI. Au-delà de la planification, mon travail consiste à anticiper les éventuelles difficultés, à conseiller l’équipe pédagogique en matière de méthodologie. En parallèle, je suis le « point d’entrée » et le relai unique du projet. Enfin, je me charge, selon les besoins, de mettre en relation Noëlle avec les différents acteurs de l’université.​​​​​​

Kim Bellec
Chargée de projets à la MAPI

Merci au groupe de travail PEPSCI 2022-2023 : Barbara Lavianne (MAPI), Kim Bellec (MAPI), Joëlle Bertin-Messoussi, Laurent Dubois (MAOIP ), Jean-Yves K’Nevez, Gaëtan Albert, Hervé Lapuyade, Marina Deng (Licence SPI), Stéphane Grauby, Hamida Halil-Abbas (BUT GEII), Valérie Marty, Stéphanie Renaud (BUT GMP).