Chaque maître de conférences stagiaire suit ainsi une formation obligatoire, intégrée à son parcours de titularisation. Conçu et piloté par la Mission d’appui à la pédagogie et à l’innovation (MAPI) depuis 2018, ce dispositif de formation a été restructuré pour la rentrée 2023-2024 afin de s’adapter aux enjeux du cadrage de l’amélioration continue de l’offre de formation et de la diversité des publics étudiants. Il permet d’explorer des méthodes variées – de la scénarisation d’un cours à l’usage d’outils numériques, en passant par l’analyse de pratiques ou la prise de parole en public – tout en bénéficiant d’un accompagnement adapté à son profil et à ses besoins.
Ce parcours donne lieu à une décharge de service de 32 heures et combine une part socle de 20 heures et une part personnalisée de 12 heures. Cette dernière est définie en fonction d’un auto-positionnement, réalisé avec l’ingénieure de formation responsable du dispositif, puis formalisée par un contrat pédagogique.
La part socle couvre les « fondamentaux » : appréhender le contexte universitaire et les enjeux de l’offre de formation de l’établissement, concevoir et structurer ses enseignements en veillant à l’alignement pédagogique, enrichir ses techniques d’animation, réfléchir à sa posture et à ses pratiques d’enseignement.
La part personnalisée offre quant à elle un choix de modules dédiés à la carte (analyse de pratiques, aisance orale, science ouverte…), proposés dans le catalogue de formation MAPI ou provenant d’autres ressources internes ou externes (entretien conseil, MOOC, conférences, événements).
[Témoignage] « Tout est fait pour nous aider concrètement »
Lucas Sivilotti a été recruté comme Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Bordeaux en 2023 et formé tout au long de l’année 2023-24. Il est également chercheur au CEDS (Cultures et diffusion des savoirs).
« Cette formation rassemble environ une vingtaine de personnes en provenance d’horizons et de disciplines très divers. C’est la seule occasion que nous avons de rencontrer nos pairs, d’échanger sur nos pratiques, de partager nos expériences. Cette hétérogénéité est très riche, d’un point de vue professionnel et humain. J’ai beaucoup apprécié cet aspect.
La partie pédagogique est très concrète et répond à des besoins utiles dès notre prise de poste.
Les outils proposés sont directement applicables, à l’instar du tableau permettant l’écriture du scénario pédagogique ou les grilles critériées d’évaluation dont la mise en place a été un vrai bénéfice pour moi.
La part personnalisation permet à chacun de choisir les modules adaptés à ses exigences. En effet nous n’avons pas tous le même niveau de pratique ni de connaissance des outils. L’offre est intéressante mais pourrait être plus étoffée et plus diversifiée selon moi.
En conclusion, je dirai que le travail réalisé par la MAPI pour cette formation est excellent. Leur investissement pour que cette formation soit bénéfique et efficace à tous est évident. Nos retours sont systématiquement pris en compte, dans une vraie volonté d’amélioration continue, ce qui est très vertueux. »
Le dispositif intègre également un suivi tout au long de l’année : séance plénière de présentation à la rentrée, rendez-vous individuel de positionnement en octobre, points intermédiaires si besoin, et bilan personnalisé en fin d’année universitaire.
Afin de profiter au maximum à un public très hétérogène -certains participants n’ayant quasiment aucune formation à la pédagogie, d’autres disposant d’une grande expérience d’enseignement avant de devenir MCF-, le dispositif se veut le plus flexible possible dans une dynamique de formation tout au long de la vie.
En permettant une montée en compétence et en responsabilité des enseignants-chercheurs, cette formation très appréciée contribue à l’amélioration de la qualité globale de l’enseignement à l’université de Bordeaux.