Au cœur de ces évolutions, la Mission d’appui à la pédagogie et à l’innovation (MAPI) joue un rôle structurant. Son offre de formation, destinée aux enseignants, enseignants-chercheurs et responsables pédagogiques, s’est considérablement enrichie ces dernières années. La MAPI a progressivement fait évoluer son action pour mieux accompagner les collègues enseignants sur la diversité des formats, l’ouverture à de nouveaux publics, l’exploration de thématiques émergentes comme l’hybridation des cours ou l’usage de l’IA en intégrant la dimension expérimentation et partage de bonnes pratiques.
Un paysage de ressources accessibles et modulables, conçu pour répondre à l’évolution des pratiques et aux besoins concrets qui traversent la communauté universitaire — et pour accompagner, au quotidien, des enseignements en pleine transformation.
Une offre en mouvement
Ces dernières années, la MAPI a renforcé et diversifié son offre pour répondre aux mutations du terrain. La programmation 2024-2025 comptait ainsi 46 sessions, contre 21 en 2018-2019, tandis que la participation affiche une progression tout aussi nette, passant de 108 à 426 enseignants inscrits.
Cette dynamique s’accompagne d’une attention particulière aux formats :
- sessions en présentiel, en distanciel ou disponibles en replay,
- plus de 10 auto-formations en accès libre sur Moodle,
- formations à la demande, élaborées avec des équipes pédagogiques.
L’ensemble constitue un environnement plus souple, pensé pour s’ajuster aux réalités des cursus, des calendriers et des projets d’enseignement.
Répondre aux enjeux pédagogiques du moment
Au fil des années, les thématiques abordées se sont affinées pour refléter les préoccupations émergentes : mettre les étudiants en activité, concevoir un enseignement hybride, dynamiser une séance avec des outils d’interactivité, scénariser un parcours en ligne, intégrer l’IA générative ou encore améliorer l’accessibilité.
La MAPI inscrit ses propositions dans le temps long comme dans le quotidien : des espaces pour tester, réajuster, repenser certaines approches, que ce soit ponctuellement ou à travers des transformations plus profondes.
Des parcours adaptés à des responsabilités variées
En parallèle du catalogue général, des parcours structurants accompagnent des publics aux besoins spécifiques.
- Maîtres de conférences stagiaires : un dispositif rénové de 32 heures, combinant socle commun et personnalisation, pour sécuriser les premiers pas dans l’enseignement et dans le pilotage pédagogique.
- Doctorants chargés d’enseignement : un parcours cohérent de 18 heures, conçu avec le collège des écoles doctorales, pensé pour les premières expériences de face-à-face pédagogique.
- Responsables de mention et de parcours : un ensemble de 11 modules à la carte, élaboré avec plusieurs services, pour soutenir les missions de coordination et d’animation pédagogique.
Ces parcours traduisent une évolution des métiers universitaires, où les responsabilités pédagogiques se diversifient et nécessitent des repères, des outils et des espaces d’échanges.
Saisir les opportunités d’évolution
Du perfectionnement ponctuel à la transformation plus en profondeur de certains enseignements, les formations MAPI constituent aujourd’hui une ressource structurante pour la communauté pédagogique. Une manière d’explorer de nouvelles approches, de consolider des pratiques existantes, ou simplement de prendre du recul sur les enjeux qui traversent l’enseignement supérieur.
Un ensemble d’opportunités à mobiliser à son rythme, selon les objectifs, les contextes et les projets portés dans les équipes et les formations.
-
43
formations
en 2024-2025
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423 enseignants participants cette année
enseignants
participants cette année
-
10+
auto-formations
en + accessibles sur Moodle
Parole de bénéficiaire
3 questions à STEPHANIE ZEIDENBERG, maîtresse de conférences en Droit privé.
Qu’est-ce qui vous pousse à participer aux formations MAPI, et pouvez-vous donner un exemple d’apport concret pour votre enseignement ?
J’ai toujours cherché à me former à la pédagogie, par curiosité et par volonté de progresser. Or, j’appartiens à une génération d’enseignants-chercheurs qui n’était pas soumise à une obligation de formation, y compris pendant le doctorat. Nous n’avions pas d’obligation… mais pas non plus d’opportunité ! Nous apprenions le métier d’enseignant « sur le tas ». Avant de connaître la MAPI (et sans doute, aussi, avant qu’elle n’existe), je lisais des ouvrages ou je me formais en ligne, notamment dans des structures américaines ou canadiennes, avant que cela ne se développe en France. J’apprécie de pouvoir désormais me tourner vers ce service dédié, interne à mon université de rattachement. Les formations MAPI m’ont beaucoup apporté, à la fois sur des aspects techniques et sur des aspects proprement pédagogiques. La maîtrise de l’utilisation de la plateforme Moodle est pour moi l’exemple le plus concret, car elle combine ces deux dimensions. J’ai appris à construire un espace numérique complémentaire du cours magistral et des TD, à le structurer, à y créer des exercices adaptés aux besoins des étudiants, etc.
Pouvez-vous citer une situation où une formation MAPI vous a aidée à faire évoluer votre façon d’enseigner ?
Il y en aurait plusieurs, mais je pense particulièrement aux deux formations que j’ai suivies sur l’IAG : « Démystifier les intelligences artificielles génératives » (en ligne) et « S’approprier les Intelligences Artificielles Génératives pour enrichir ses pratiques » (en présentiel). Je trouve que, face au développement soudain de l’utilisation de ces IAG par nos étudiants, la MAPI a su réagir rapidement et nous proposer des éléments de compréhension dans la première de ces formations. La seconde formation était très complémentaire, nous apportant des pistes d’utilisation, même s’il nous appartient de faire nos propres choix. Je me suis appuyée notamment sur ces formations pour faire évoluer mes modalités pédagogiques, dès cette année.
Comment percevez-vous l’évolution de l’offre MAPI, et quels changements - dans les formats ou les thématiques - vous ont été particulièrement utiles dans votre pratique ?
J’ai connu la MAPI lorsque j’ai voulu porter un projet pédagogique dans le cadre du programme STEP. Je dois dire que je n’ai pas été immédiatement convaincue ! J’avais l’impression que nous ne parlions pas le même langage, que beaucoup de conseils (que j’ai pu percevoir presque comme des injonctions) n’étaient pas adaptables à mon contexte d’enseignement. Aujourd’hui, mon regard est très différent. Sans doute ai-je progressé de mon côté, il s’est produit une forme d’acculturation. Mais je crois surtout que l’offre MAPI a évolué dans le bon sens, avec des formats variés, des thématiques très concrètes, une meilleure adaptation à nos besoins et modes de pensées. Je pense en particulier aux formations à distance (qui, me semble-t-il, se sont multipliées) : elles permettent de saisir les opportunités de formation, malgré un emploi du temps contraint. J’ai énormément bénéficié, également, de l’opportunité de participer au programme de soutien au renforcement de l’alignement pédagogique, un processus de formation très soutenu et très inspirant, qui m’a conduite à remanier profondément la construction de mes enseignements. Les cafés pédagogiques, aussi, proposent un format vraiment engageant, avec des pistes d’évolution qui peuvent rester plus modestes mais qui ont le mérite d’avoir déjà été expérimentées par les collègues.