Un enseignement plus abordable grâce aux jeux sérieux

Anne-Marie Barrault-Méthy, maître de conférences d'études anglophones, enseignante à la Faculté de Droit et au Département de Langues, chercheuse associée au Centre européen de recherche en droit des familles, des assurances, des personnes et de la santé (CERFAPS) et coordinatrice du projet STEP Ludibrilang, cherchait depuis longtemps des solutions pour rendre son cours plus abordable. Les étudiants de première année de droit, qui arrivent majoritairement de Terminale, se retrouvent en cours magistral avec un vocabulaire anglais très spécifique à acquérir…

Peu avant la crise sanitaire, elle participe à une journée d’étude sur la ludification organisée par la MAPI. A l’occasion du premier confinement, elle se rend compte que certains étudiants sont plus actifs à distance et décide de travailler à l‘hybridation de son cours. C’est chose faite après le second confinement, grâce au projet STEP intitulé Ludibrilang : une prise de notes en anglais facilitée par une liste de questions à télécharger en début de cours magistral, une playlist de vidéos hebdomadaires et des exercices sur Moodle sont proposés, avec en sus un projet de création de jeux sérieux optionnel.

« On s’est beaucoup amusés, cela a renforcé la cohésion de l’équipe enseignante. La MAPI a été d’un grand soutien. Et les retours du test grandeur nature du premier jeu, réalisé auprès des étudiants bordelais, de Paris 2 Assas, de Perpignan et du Mans, ont été au-delà de nos espérances ! Cela valait le coup de nos efforts ! » se réjouit Anne-Marie Barrault-Méthy. « Le travail sur ce jeu a permis à l’équipe pédagogique de connaître d’autres outils, notamment sur Moodle. Le projet a déjà essaimé dans d’autres enseignements. »

Les enseignants-chercheurs ont en effet pu compter sur le savoir-faire des ingénieurs pédagogiques de la MAPI pour traduire les objectifs et messages clés du cours pour les transformer en scénario. Blandine Masselin, ingénieure pédagogique à la MAPI, spécialiste en ludification, est venue en renfort en cours de projet pour débloquer le manque d’inspiration et apporter son expertise pour suggérer l’intégration des fiches pédagogiques dans le jeu - sous forme de pop-up, avec des fun facts - pour rappeler au joueur qu’il est en train d’apprendre.

« L’étape de scénarisation du jeu a été la plus compliquée. C’est un métier à part entière. A ce moment-là nous avons choisi de la déléguer au consortium Ikigaï » confie Anne-Marie Barrault-Méthy. Constitué actuellement d’une trentaine de partenaires (universités, grandes écoles, laboratoires, deux INSPE, associations, musées, studios de développement de jeux, startups EdTech), ce consortium est structuré et animé par l'association Games for Citizens. 

Nous recherchons un engagement actif de l’étudiant, une consolidation de connaissances vues en cours, et surtout, nous souhaitons susciter la curiosité pour les inciter à aller plus loin !