Depuis 2018, conformément à la règlementation, les maîtres et maitresses de conférences nouvellement recrutés à l’université de Bordeaux (en moyenne 25 par an) bénéficient d’une décharge d’enseignement leur permettant de suivre une formation de 32 heures dédiée à la pédagogie. Depuis la rentrée 2023-24, ce dispositif piloté par la MAPI propose une nouvelle formule composée d’une part « socle » commune à tous et d’une part « personnalisation » adaptée aux besoins spécifiques de chaque maitre de conférences.
Cette formation obligatoire dès la première année d’exercice a pour objectif de développer leurs compétences pédagogiques. Elle initie les maitres de conférences aux différentes méthodes d’enseignements actives ainsi qu’à l’utilisation d’approches pédagogiques et d’outils numériques variés, les guidant ainsi dans la conception de leurs enseignements, l’encadrement des activités pédagogiques ou l’évaluation des acquis d’apprentissage de leurs étudiants.
S’adapter à des profils hétérogènes
La part socle d’une durée de 20 heures traite des thèmes relatifs à l’alignement pédagogique, au contexte et aux enjeux de l’offre de formation à l’université de Bordeaux ainsi qu’aux analyses de pratiques. La part personnalisation comprend 12 heures qui sont définies pour chacun en amont avec la MAPI sur la base d’un échange.
Cette partie prend en compte l’expérience et les besoins de chaque maitre de conférence stagiaire et lui permet de développer des compétences pédagogiques adaptés à ses attentes grâce à des modules spécifiques comme par exemple : découvrir et approfondir les outils numériques pour l'enseignement (Moodle, Mediapod, Wooclap…), se lancer dans les pédagogies actives ou encore comment animer un cours avec confiance et aisance orale... Nous proposons désormais cette part personnalisation car nous nous sommes rendus compte que chaque maitre de conférence stagiaire avait des besoins différents selon son parcours, son expérience, ses éventuelles contraintes. Nous construisons cette part personnalisation ensemble et nous nous adaptons à leurs profils et à leurs souhaits.
Un bilan jugé positif par la « promo 2024 »
Animées par les équipes de la MAPI et par certains enseignants / enseignants-chercheurs et documentalistes, ces formations sont accessibles via le catalogue de formation de la MAPI ou organisées spécifiquement pour eux. A la fin de l’année, l’université de Bordeaux délivre une attestation de suivi de formation.
« Nous suivons chaque maitre de conférence stagiaire individuellement et établissons un bilan avec chacun d’entre eux en fin de session. Il faut savoir que, pendant les 5 ans qui suivent leur titularisation, ils peuvent demander à bénéficier d’une autre décharge pour suivre des formations supplémentaires s’ils en ont besoin » ajoute Barbara Lavianne.
Au terme de leur année de formation, la « promo 2024 » des maitres et maitresses de conférences stagiaires sont satisfaits. Globalement, ils trouvent les formations utiles, et considèrent les méthodes et outils pédagogiques proposés pratiques à mettre en œuvre. Ils apprécient notamment l'organisation part socle/part personnalisation qui leur apporte de la liberté et de l'autonomie.
L’ensemble des participants rapporte que cela leur permet de réfléchir et de choisir les formations dont ils ont besoin en fonction de leur expérience, de leur projet pédagogique, de leur emploi du temps... ce qui était l'objectif ! Ils ont aussi souligné les avantages de l'effet "promo" qui leur permet de se retrouver et d'échanger tout au long de cette 1ère année assez intense pour eux.
Formation des doctorants
Pour la première fois cette année, la MAPI participe également à la formation des doctorants en intervenant uniquement sur la partie « pédagogie ». Un module de 18 heures divisé en deux temps :
- 12 heures socles consacrées aux méthodes de construction des enseignements, à l’alignement pédagogique et aux échanges entre pairs...
- 6 heures de formation thématiques avec plusieurs options.
« Ce public est assez jeune, ils n’ont pas vraiment la main, ils ont un enseignant référent qui décide pour eux. C’est pour cela qu’il est utile de leur fournir de bonnes bases. Ils sont en groupe de 25 et sont très heureux d’être ensemble et de pouvoir échanger » constate Barbara Lavianne.
Cette première année a été un test, et le fonctionnement pour l’année prochaine est en cours de réflexion.