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Ouverture des cursus

Dernière mise à jour :

L’ouverture des cursus repose sur la mise en place de programmes d’études modularisés, de parcours individualisés et de rythmes d’études adaptés aux projets des étudiants et étudiantes.

Cet axe de transformation participe à répondre aux principes suivants : ouvrir les formations sur l’interdisciplinarité, rendre possible la formation tout au long de la vie et professio​​​nnaliser et préparer à l’insertion.

 L’ouverture des cursus se décline à trois niveaux, en termes d’architecture, d’accès et de rythmes :

  • Des programmes d'études modularisés : les parcours sont organisés sous forme de blocs (BCC) regroupant des UE dont les acquis d’apprentissages répondent à l’appropriation d’un savoir, d’un savoir-faire ou d’un savoir-être. Les compétences développées contribuent au socle commun de la formation ou à la personnalisation des parcours.
  • Des parcours individualisés : u​​​​n équilibre entre les parts socle, ouverture et personnalisation de chaque programme permet aux étudiants de personnaliser leur cursus en fonction de leur projet d’étude ou professionnel.
  • Des rythmes adaptés : les programmes de formation s’affranchissent d’une organisation en années d’études pour se référer à une progression en terme de blocs. Ainsi, les diplômes ne sont plus définis par un nombre d’années mais en nombre d’ECTS.

modularisation des programmes d'études et adaptation des rythmes

La personnalisation des rythmes de progression passe par la mise en œuvre de « parcours de progression personnalisé » comme alternative aux parcours de progression annualisés communs à tous les étudiants d’une même formation.

La progression des étudiants dans leur formation est encore pour beaucoup définie par la validation de « semestres » et « d’années ». Tous les étudiants progressent donc de la même manière et au même rythme. Dans le cadre du renforcement de la personnalisation des parcours étudiants, il s’agit désormais de dissocier la notion de progression des étudiants de l’organisation temporelle des enseignements au sein de la formation.

Qu'entend-on par "progression" ?

L’objectif est de baser la progression sur la réalité des acquisitions des étudiants et non plus sur des années de formation hermétiques.

Prenons l’exemple de deux étudiants suivant la même formation.

A l’échelle d’un semestre tout d’abord. Si traditionnellement ce semestre est parfaitement identique et commun pour tous les étudiants, il doit désormais être considéré comme le semestre d’étude de chacun, et pourra donc être composé de différents volumes d’enseignements en fonction du profil et du projet d’étude de ces deux étudiants.

Par conséquent, à l’échelle d’un parcours de formation, la progression des étudiants pourra être concentrée ou étalée dans le temps en fonction là encore du profil et du projet de ces étudiants. Par exemple, une licence ne se résumera plus à 3 ans d’étude mais à 180 crédits ECTS organisés selon un nombre de semestres d’étude différent et adapté à chacun de ces étudiants.  

En résumé, nos deux étudiants ne suivront donc pas forcément toutes les mêmes UE et pas nécessairement au même moment de leur parcours de formation.

Le semestre et l’année ne sont plus des repères permettant de situer le niveau et la progression de l’étudiant mais des périodes d’inscription qui peuvent être en partie composées d’enseignements distincts suivis à des rythmes possiblement différenciés d’un étudiant à l’autre.

Que doit permettre ce changement ?

Cette flexibilisation des rythmes doit permettre :

  • d’abandonner progressivement la notion d’année pour définir l’architecture d’un programme de formation ainsi que pour organiser les inscriptions et la progression des étudiants.  
  • de mettre en œuvre des règles de validation articulées aux BCC, par exemple en remplaçant les jurys d’année par des commissions de BCC afin de valider les progressions et en se référant en tant que de besoin au contrat pédagogique de l’étudiant pour adapter les règles de progression à son parcours personnalisé.

Pour les étudiants, cette flexibilité leur permettra :

  • de progresser en fonction de la réalité de leurs acquisitions sans être limités par la validation d’années identiques pour tout une promotion.
  • d’inclure une UE dans leur parcours en fonction de critères pédagogiques (prérequis, équilibre des parts, etc.) et non par référence à une année.

Qu'est ce qu'un bloc de connaissances et de compétences (BCC) ?

Un BCC est un regroupement d’UE cohérent au regard d’un ensemble d’acquis d’apprentissages visés, et contribuant au développement de compétences. Il peut être composé d’UEs avec des acquis à différents niveaux de progression (débutant, intermédiaire, avancé), et proposées à différents semestres du cursus.

Les acquis d’apprentissage visés en sortie d’un BCC sont ceux de l’ensemble des UE qui le compose. Ces acquis permettent de caractériser la compétence ou les compétences visées par le BCC. Les prérequis des UE d’un BCC permettent aussi d’identifier les prérequis du BCC.

Définir un BCC suppose de préciser les modalités qui lui sont propres, notamment en matière de compensation et de validation des niveaux d’acquisitions et des compétences, afin de renseigner le supplément au diplôme.

À noter qu’afin de permettre l’organisation de la compensation, une UE ne peut être intégrée sous une forme définie que dans un seul BCC au sein d’un même parcours étudiant.

Construction de parcours individualisés

L’organisation et l’équilibre des enseignements en parts socle, personnalisation et ouverture a pour objectif principal de favoriser la personnalisation des parcours étudiants.

Plus concrètement, il s’agit pour les équipes pédagogiques de mention d’identifier dans leur offre de formation les enseignements qui permettent de développer :

  • les acquis d’apprentissage fondamentaux communs à tous les étudiants suivant une formation donnée. On parle alors de part socle ; 
  • les acquis d’apprentissage permettant aux étudiants de développer leur projet de poursuite d’étude, professionnel, mais également toute forme de spécialisation et de mobilités par exemple. On parle ici de part personnalisation ;
  • les acquis d’apprentissage permettant à chaque étudiant de s’ouvrir à de nouvelles disciplines ou pratiques en fonction de son intérêt personnel. Ces enseignements représentent ici la part ouverture.

Qu'est ce qu'une part socle, personnalisation et ouverture ?

Part socle : 

La part socle d’un cursus constitue l’identité de la formation, les éléments fondamentaux à acquérir. Elle est le dénominateur commun pour tous les étudiants au sein de la mention, au vu de la diversité des profils et des projets. Le socle intègre également les compétences transverses (langues, info-doc, numérique, intégrité scientifique, interculturalité, analyse & résolution de problème...)

Elle constitue ce que chaque étudiant de la mention doit obligatoirement avoir acquis pour valider son diplôme, quelle que soit sa spécialisation.

Part personnalisation : 

La part personnalisation d’un cursus est adaptable selon le profil et le projet de l’étudiant. Elle concrétise le principe de personnalisation des parcours et de spécialisation progressive pour compléter la part socle : UE en lien avec le projet post-diplôme (poursuite d’étude, insertion professionnelle…), parcours enrichis, expérience à l’étranger, dispositifs de remédiation…

Part ouverture : 

La part ouverture d’un cursus vise à enrichir le parcours de l'étudiant et notamment à lui faire bénéficier d’une ouverture interdisciplinaire. Cette part correspond a minima à 10% des UE de la mention.

Comment déterminer l’équilibre des parts ? Dans quels objectifs ?

L’équilibre des parts socle, personnalisation et ouverture est envisagé ici du point de vue du parcours de chaque étudiant et non selon une organisation de la formation en parcours types qui seraient communs à plusieurs étudiants. Si la part socle est par principe similaire pour tous les étudiants, les parts personnalisation et ouverture peuvent varier d’un étudiant à l’autre en fonction de leur profil et de leur projet d’études, professionnel et personnel.

Ce principe d’équilibre entre les parts permet ainsi à la fois :

  • de garantir l’identité disciplinaire ou pluri-disciplinaire propre à la formation suivie via la part socle ;
  • d’offrir à chaque étudiant la possibilité de développer durant sa formation les acquisitions adaptées à son projet (poursuite d’étude, emploi, mobilité...) via la personnalisation ;
  • d’offrir à chaque étudiant la possibilité d’enrichir son parcours en choisissant librement des UE en lien avec son projet ou son intérêt personnel grâce à l’ouverture.

Afin de garantir ces possibilités de personnalisation et d’ouverture, il est prévu de limiter les enseignements de la part socle à la moitié des ECTS permettant de valider le diplôme.

Quelle plus-value pour les étudiants ?

A terme, l’équilibre des parts socle, personnalisation et ouverture doit permettre à chaque étudiant :

  • d’organiser progressivement et de manière évolutive les trois parts de son parcours en fonction de la manière dont se construit son projet ;
  • et de modifier son projet et de réorganiser des UE au sein des trois parts de son parcours en conservant le bénéfice des crédits déjà acquis.

En un coup d'œil